La soutenable légèreté de l’être

Plus les températures baissent, plus le poids sur la balance aussi. Et plus j’ai envie de diminuer les couches qui m’enveloppent alors que bon, au contraire, j’en ajoute chaque jour un peu plus. Non, mais C’EST QUOI CETTE METEO ??? On lui a fait quoi, exactement, à dame nature, pour qu’elle nous colle un temps aussi pourri en plein mois d’avril ? Parce que moi je veux bien le « en avril, ne te découvre pas d’un fil », mais où est-il écrit qu’il faut en ajouter, des fils ?

Me voilà donc sur la bonne voie, contrainte et forcée d’attendre le bon vouloir du soleil qui daignera – ou pas – pointer le bout de son nez pour enfin me permettre d’exposer mes gambettes en jupe légère. C’est bien joli, le régime qui-n’en-est-pas-un-mais-qui-fonctionne, mais si c’est pour se planquer sous une doudoune, c’est un peu triste quand même…

Cependant (notez ce revirement de ton), quelques signes me laissent présager du meilleur. Le premier : à températures basses, retour du jean (ben oui : avec 30°C, le jean reste dans le placard). Celui-là même qu’on avait mis sous la pile parce qu’on ne rentrait plus dedans. Et là, tout d’un coup, bingo ! Il ressort, tout pimpant, comme neuf, pour ainsi dire (ça fait tellement longtemps qu’on ne l’avait pas vu). Bon, et comme il ne fait pas non plus -12, on lui assortit une petite blouse légère surmontée d’un chouette blouson cintré. Pour faire ressortir la taille, le blouson cintré. CQFD.

Tout ça pour dire que bon, ok, le printemps est passé par ici, il repassera par là, et en attendant il est ailleurs, mais ce n’est pas une raison pour se laisser abattre. Des kilos (ok, des grammes, mais au final, des grammes plus des grammes, ça finit par faire des kilos) en moins, une silhouette affinée, et la vie est belle, belle, belle…

(l’illustration est de Pénélope Bagieu dont j’adooore le travail)